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Trace tout carbone contre CO2

Le 01/09/2019

Dans Humour & Humeurs

Greta Thunberg et accompagnants voyagent vers l’Amérique en IMOCA, qu’elle chance elle a ! Un voilier de course n’est pas confortable, il est bruyant, brutal, peu habitable en dépit de ses 18 mètres, il ne sait pas naviguer à plat et en plus, la cuisine et les toilettes sont très sommaires ! Il faut donc considérer que sur deux semaines, dans le sens Est/Ouest, on va souffrir, être ballotté et se trouver privé des facilités habituelles, il faut en avoir envie et justifier celles-ci par quelques bonnes raisons.

Alors pourquoi choisir un tel moyen de se propulser ? Justement parce que d’une part il ne consomme que du vent pour avancer et que d’autre part, il est spectaculaire. Enfin, quitte à traverser, autant utiliser Malizia 2* aimablement proposé par son armateur et son skipper, qui ne rechignent devant aucun effort pour entraider et s’entraîner.

Usuellement, un voilier est un vecteur humide, inconfortable et couteux pour aller d’un endroit où l’on était finalement fort bien vers un autre où l’on n’a pas grand-chose à faire. C’est l’idée de la plaisance.

Ici, c’est l’inverse, New York ne saurait attendre à voir débarquer la jeune porte-parole des inquiétudes infantiles, adolescentes, jeunes adultes, adultes et personnes âgées, pressée qu’elle est de délivrer aux instances compliquées de l’ONU un message bref et compréhensible « Assez ! »

De par ce que l’on sait d’elle, on verrait assez mal la jeune Suédoise photographiée en classe affaire d’un gros porteur, un coupe de champagne à la main et une autre en train de négligemment faire défiler les choix vidéo.

Pourtant, ce mode de voyage aurait été rationnel à défaut d’être facilement défendable : mais une véritable écologiste doit veiller à son bilan carbone ce qui revient, pour encore quelques années, à choisir donc un transport considéré comme peu efficace. De toute façon, pourquoi discuter ? Son choix lui sera reproché par certains, on sait maintenant que quoiqu’elle entreprenne, elle sera la cible de propos peu amènes, très injurieux, heureusement souvent hors sujet, sur sa personne, son corporel, son minois, ses attitudes et sa diction.

De vieux penseurs qui oublient sciemment son âge, son équation personnelle et son courage, sans doute déçus ne pouvoir reluquer en la nouvelle passionaria de l’environnement, une top model en fourrure d’animal sauvage ?

Malizia 2 Yacht Club de Monaco – Boris Hermann (D) Skipper.

C’est un IMOCA de dernière génération pensé avec des foils pour planer à quelques mètres au-dessus de la surface, aux allures portantes principalement, un exploit de ces monocoques qui conservent une quille pivotante de plusieurs tonnes, soit autant de masse non productive. On enregistre des pointes à plus de 35 Nœuds et des distances parcourues de 600 nautiques par 24 heures, sans carburants ! Ces bateaux sont construits en fibres de carbone, de la quille au mat en passant par leurs nombreux appendices. Comme quoi.