Non, disons que l’encombrement acceptable sera celui d’une gélule. Nous pouvons d’ores et déjà tabler sur beaucoup plus petit, de l’ordre d’un agrégat de cellules dans quelques années.
Le génial Isaac Asimov en avait rêvé, au point d’accepter d’écrire un roman, non avec ses idées, mais d’après un film pensé par des scénaristes Hollywoodiens, Bixby & Klement.
Dans « Le voyage fantastique » sorti peu après le film, il envoie un éminent neurologue, le Docteur Duval (?) sa ravissante assistante, un marin intrépide et un médecin saboteur, explorer les tréfonds cérébraux d’un scientifique soviétique, victime d’une thrombose.
Le projet consiste à pulvériser le caillot de sang au laser, sans se faire dévorer par les globules blancs du rouge passé à l’ouest.
Par un procédé dont le patient est l’un des instigateurs, l’équipe de secours est réduite à quelques portions de millimètres, sous-marin d’intervention compris et entame son périple, gagnant après moult rebondissements.
Si divertissant et passionnant qu’ait été le roman, paru en 1966, puis réécrit en 1985, le grand Isaac
se savait, pour des raisons de conservation de masse et de problèmes liés aux interactions atomiques, hors des sentiers usuels de la science.
L’idée d’explorer le corps humain de l’intérieur, sans avoir à en retourner les tissus, ni à l’ouvrir en grand, a inspiré des générations de médecins chercheurs, aboutissant à la création d’outils d’endoscopie performants, non perforants.
Nombre d’opérations se font avec la plus grande discrétion morphologique, ne laissant que de petites traces et limitant les délais d’immobilisation.