Ce redoutable outil d’identification permet dans certaines applications de certifier, ou non, que les quotas sont respectés. Grâce à lui, nous pouvons envisager une précision croissante dans la gestion des ressources, le renouvellement des stocks et le suivi sanitaire des poissons.
Dans d’autres cas, une puce travaillera sur une espèce, en cherchant des variétés de mutations, de maladies, de parasites et de virus types.
Ainsi, une puce spécialisée pour les équidés était dès les années 2010 capable à la fois d’identifier l’animal, ses maladies existantes et potentielles, sa résistance à certains virus ou risques sanitaires épidémiologiques.
Ces puces sont avant tout des outils de reconnaissance. Elles signalent la présence d’un ADN dont elles comportent elles-mêmes un demi-brin. Elles ne sont pas des analyseurs capables de séquencer le génome d’un virus ayant muté, ou celui d’une nouvelle variété de coléoptère.
On ne peut leur demander de réaliser un bilan sanguin mais elles indiqueront la présence d’une infection. Pour ce qui est des taux et des compositions, il faudra utiliser d’autres genres de micro-labos.
L’exploitation des puces à ADN connaît un essor considérable. Les marchés médicaux ou sanitaires se chiffreront en dizaines de milliards d’Euros.
Cela explique l’intérêt des laboratoires pour la course au séquencement, qui en détaillant les informations d’identification d’un ADN donné, permet de déposer les brevets de leur reconnaissance et d’être rémunérés sur la production des puces.
Les stations de reconnaissances, dotées de scanners optiques de haute précision, restent volumineuses, rares et chères. Elles nécessitent des personnels d’exploitation et de maintenance hautement qualifiés.
Une station de lecture d’ADN reconnaissant les viandes d’un plat de lasagnes ne va pas faire tout de suite partie de l’équipement d’une cuisine standard.
Pour le séquençage, sauf percée majeure, nous allons rester aux procédés de laboratoires hospitaliers et d’analyses professionnelles pendant encore quelques années.
Il serait pourtant logique et même indispensable que cette méthodologie de détection se démocratise en se fixant des niveaux de performances moins élitistes.
Les puces à ADN vont atterrir à moyen terme, dans les trousses des professions liées à la détection de certains polluants ou de composants de l’atmosphère, les pollens en particulier.
L’un des gros soucis du consommateur inquiet est l’absence de certitudes sur ce qu’il achète, mange ou boit. Elles ne peuvent pas tout régler mais sont capables de nous éclairer positivement, ou pas, sur la plupart de nos interrogations.
Encore faudrait-il augmenter la demande pour faire baisser les prix. Nous imaginerons quelques solutions permettant de démocratiser l’usage des puces à ADN, pour les trouver dans les jeux, les mallettes de tests, les outils de poche.